PORSCHE 911 R

Porsche 911 R FLAT6 / 4,0 litres / 500ch /CV42 / 991 exemplaires

Pas de turbo, le « downsizing » à d’autres, pas de transmission intégrale, peu d’électronique, peu d’options…. une simplicité mécanique dans l’art de la performance. Voilà tout. On l’avait, c’est vrai, un peu oublié. Cette 911 fait le lien avec le passé. Alors on a forcément le sourire au démarrage, lorsque le Flat Six atmosphérique ronronne et que l’on enclenche le premier des six rapports d’une boite manuelle, seule transmission proposée. Une propulsion qui ne demande qu’à s’époumoner jusqu’à 8500 tr/mn. Un caractère rageur, magique à faire pâlir la production des 911, les autres modèles. Cette sportive exclusive  automobile, le constructeur allemand de voitures de sport a compris l’intérêt de concevoir des séries limitées. Pour exciter les plus fortunés de la planète. Porsche fait renaître un modèle iconique, la très radicale 911 R de 1967. 20 exemplaires à l’époque qui ont symbolisé la simplicité sportive, marqué les esprits s’adjugeant, au moins en France, quelques belles victoires, au Tour Auto et au Rallye de Corse.

PORSCHE 911 R ET 991 R : L’HISTOIRE D’UNE APPELLATION LÉGENDAIRE

PORSCHE 911 R, UN NOM MYTHIQUE

Tout Porschiste la connaît. Mais pourquoi un tel engouement ? Parce que la Porsche 911 R a été la première réellement pensée pour la course. En 1966, le constructeur de Stuttgart constate qu’il manque une vraie version de la 911 affutée pour la compétition. 

Allégée au maximum, elle pesait 230 kilos de moins qu’une 911 S, soit 800 kg. Elle disposait du moteur de la 906, avec ses 210 ch à 8000 t/min pour un couple de 210 Nm à 6000 t/min. Quatre prototypes ont été dépourvus de tout élément superflu tels que le pare-soleil passager et le cendrier. À l’extérieur, le pare-brise était affiné au maximum, les autres vitres étaient en plexiglas et les pare-chocs étaient réalisés en fibre de verre renforcée. Malgré ses capacités et ses performances lors des tests (5,9 secondes pour un 0 à 100 km/h, une belle prouesse pour l’époque), elle n’a pas énormément brillé en compétition. De plus, Porsche prévoyait d’en produire 500. Finalement, entre son prix très élevé et la difficulté à homologuer la Porsche 911 R dans les compétitions internationales, elle n’a été que très peu produite. On considère que 23 exemplaires sont sortis d’usine, 19 plus 4 voitures d’essais. Certains exemplaires ont tout de même marqué l’histoire. La première très grande performance de la 911 R remonte à 1967, lorsque l’équipage Herrmann-Elford-Neerpasch remporta une incroyable course de 84 heures sur le Nürburgring (avec une boîte Sportomatic). D’autres victoires se sont succédées dont trois offertes par Gérard Larrousse en 1969 : le Neige et Glace, le Tour de France et le Tour de Course. La suite vous la connaissez, la Porsche 911 R est devenue un modèle rare et légendaire. 

LA PORSCHE 911 R ET 991 R DANS LES MAINS D’UN COLLECTIONNEUR

Les deux modèles présents sur les photos appartiennent au même collectionneur qui nous a ouvert la porte des secrets. Elles sont toutes les deux de la même couleur, en ivoire (code 6804 B) mais leurs teintes différent, ce qui n’est pas forcément visible sur les photos prises en studio. À l’œil nu, la différence est nettement perceptible. Mais comment expliquer cette différence ? Elle dépend des matériaux utilisés, que ce soit les composants de la peinture ou bien la surface sur laquelle elle est posée. La Porsche 991 R fait donc nettement plus crème que la 911 R. 

Avoir deux Porsche 911 R dans sa collection, cela relève de l’impossible, ou presque. Porsche ne recense officiellement que 23 exemplaires de la 911 R datant de 1967. Les spécialistes déclarent qu’il y en a eu 24 (séquence de 20 numéros de châssis, plus quatre prototypes). De son côté, la 991 R a été produite à 991 exemplaires. 

Ce collectionneur est profondément passionné et retrace l’histoire de ses modèles. Mais c’est surtout la Porsche 911 R qui emmène avec elle plusieurs mystères. Son propriétaire raconte qu’il est difficile de retrouver l’historique de chaque Porsche 911 R car une majorité des archives ont disparu : “Pour te donner un exemple : la mienne est annoncée comme étant sortie d’usine le 6 novembre 1967. Or, je sais de manière formelle qu’elle était présente pour les records de Monza qui ont eu lieu en octobre 1967. Après recherches, j’ai réalisé que la plupart des 911 R étaient annoncées comme étant sorties de chaîne le même jour, le 6 novembre, ce qui est bien sûr impossible. Et j’ai fini par retrouver un autre document semblant finalement indiquer qu’elle est sortie le 18 juillet 1967. Autre mystère, le fait que les petites trappes rondes avant les ailes arrière soient disposées comme s’il s’agissait d’un empattement long, alors qu’il s’agit bien de l’empattement court de toutes les 911 R. Cela fait partie du charme et des mystères des voitures de course. Mais celle-ci est bien authentique.

Fiche technique: Porsche 911 R

Carrosserie :

coupé biplace
carrosserie de construction légère intelligente associant aluminium et acier
capot avant et les ailes sont en carbone
toit est en magnésium
glace arrière et les glaces latérales arrière sont en matériau synthétique léger
Moteur :

6 cylindres à plat refroidi par eau
bloc-moteur et culasses en aluminium
4 ACT
4 soupapes par cylindre
distribution variable (VarioCam)
rattrapage hydraulique du jeu des soupapes
injection directe essence
pot catalytique trifonctionnel avec 2 sondes lambda par rangée de cylindres
allumage électronique à distribution statique (6 modules d’allumage actifs)
Alésage 102,0 mm
Course 81,5 mm
Cylindrée 3 996 cm3
Rapport volumétrique 12,9/1
Puissance moteur 500 ch (368 kW) à 8 250 tr/min
Couple maxi 460 Nm à 6 250 tr/min
Puissance au litre 125 ch/l (92,1 kW/l)
Régime maxi 8 800 tr/min
Type de carburant Superplus
Transmission :

moteur et boîte de vitesses regroupés par vissage
propulsion arrière
boîte de vitesse manuelle à six rapports avec différentiel arrière à glissement limité mécanique et Porsche Torque Vectoring (PTV)
Châssis :

Essieu avant : à jambes élastiques (type McPherson, optimisé Porsche) – suspension à roues indépendantes sur bras trans versaux, bras longitudinaux et jambes élastiques – ressorts hélicoïdaux cylindriques avec amortisseurs intégrés – direction à assistance électromécanique
Essieu arrière : suspension multibras à roues indépendantes sur cinq bras – ressorts hélicoïdaux cylindriques avec amortisseurs coaxiaux intégrés – direction arrière active
Porsche Active Suspension Management (PASM) avec amortisseurs à réglage électronique – deux programmes d’amortissement sélectionnables manuellement
Freins :

Système de freinage à 2 circuits, répartition par essieu
Poids à vide selon DIN 1 370 kg
991 exemplaires dans le Monde.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut